mercredi 31 janvier 2018

Roses - Sète : épilogue !

Pour achever mon périple il me reste à rallier Sète puisque je compte mettre Hiva Oa au mouillage sur l'étang de Thau afin de pouvoir régulièrement rentrer à Vienne en famille.
Roses-Sète c'est une petite nav' de 78 M, bien peu comparée aux 1600 M que j'ai déjà parcourus pour arriver à Roses depuis la Loire.
Cette impression de fin d'une aventure, les images des semaines passées, et le fait de quitter mon compagnon de route Fabien, avec lequel je viens de faire presque 1000 M, me plongent dans l'émotion et me font monter une boule dans la gorge alors que je quitte les canaux de Santa Margarita, ce lundi 29 janvier en tout début d'après-midi.
Qui est qui ?



Les prévisions météo donnent du tout petit temps, avec un vent portant, jusque vers 22 heures, heure à laquelle le vent devrait passer à l'ouest-nord-ouest, pour me mener jusqu'à Sète au près bon plein, à une vitesse oscillant entre 6 et 7 Nds.
J'ai employé le conditionnel, mode impératif quand on parle de météo, car n'en déplaise à mon ami jpla, la réalité n'est pas toujours conforme à ce que l'on attend ... et cela se vérifiera encore sur cette dernière nav'.
Départ au moteur, je sors de la baie de Roses et me dirige vers le cap Creus avec un vent très léger, de face, qui tourne au fur et à mesure que j'avance, modifiant ma direction pour aller de cap en cap. Je connais bien ce coin et ça me fait quelque chose quand je passe Cadaques et Port Lligat à la barre d'Hiva Oa. Cadaques, Port Lligat, nous y avons mouillé les premières fois avec Hiva Oa, le premier de la série, il y a maintenant 25 ans. Cadaques, nous nous y rendons régulièrement, Nadiège et moi, en moto ou en voiture, lorsque nous sommes dans notre maison de Banyuls sur mer.

Départ de la baie de Roses
Le cap de Norfeu

La baie de Cadaques


Puis je double le cap Creus, que nous avons également arpenté à pied maintes fois, il est temps d'enlever le pavillon de courtoisie espagnol qui flotte dans les barres de flèche d'Hiva Oa depuis Barbate. Le pavillon de courtoisie, c'est une manière, quand on est en bateau, d'honorer le pays dans lequel on se trouve en arborant son drapeau. C'est un usage marin, seulement un usage dans certains pays, mais absolument obligatoire dans d'autres. Pour ma part, obligatoire ou pas, je ne manque jamais d'envoyer le pavillon de courtoisie du pays dans lequel je me trouve, c'est pour moi une question de respect, comme de s'obliger à apprendre au moins quelques mots usuels de la langue : oui, non, bonjour, s'il vous plait, merci, une bière, une autre ...
Le cap Creus ...

... d'un peu plus près !

j'ai coupé le moteur après le passage du cap Creus, car le vent s'est établi, assez faible (moins de 10 nds), plein vent arrière (pas tout à fait conforme aux prévisions, et une allure pas idéale, surtout pour un multicoque), me permettant d'atteindre une vitesse de 5 à 6 nds sous spi asymétrique, Je conserve le spi, cette allure et la même vitesse, jusqu'à 21h, puis je remets le moteur en route car le vent tombe. Pas pour longtemps car il revient une bonne heure plus tard, conformément aux prévisions, pour souffler à 10-15 nds, enfin pas complètement conformément aux prévisions, car si l'heure et la vitesse sont bonnes, la direction l'est moins. En effet, au lieu de souffler de l'ouest-nord-ouest il souffle du nord-nord-ouest ! Ben quoi, y a qu'un seul mot de différence sur les trois me direz-vous ! Ben oui, vous répondrai-je, mais cette minuscule différence fait que le vent me vient en plein dans le nez, et que si je veux naviguer à la voile il va me falloir tirer des bords, c'est à dire zigzaguer ! Et si je zigzague je ne serai jamais à l'heure à Sète pour l'ouverture des ponts ... Alors je décide de laisser le moteur, avec la grand-voile, pour me taper une nuit à avancer face au vent, avec le bateau qui bute à chaque vague, une vraie punition. 
Le vent ne s'orientera correctement qu'une demi-heure avant mon arrivée à Sète, mais il est plus de cinq heures du matin, je suis fatigué et je laisse le moteur pousser le bateau jusqu'au quai d'Alger, où ma mère et mon beau-frère m'attendent (un peu avant 6 heures du matin !) pour me prendre les amarres.
La suite, c'est un café et des croissants bien au chaud, puis retour sur le bateau pour traverser Sète à l'ouverture des ponts, en deux temps, à 9h30 puis 10h30. Je ressors sur l'étang de Thau et je vais mouiller à Balaruc, où Hiva Oa restera seul jusqu'en début de semaine prochaine.
Au mouillage à Balaruc

Je pourrais écrire le mot fin, car c'est la fin de ce retour en Méditerranée, j'ai pas envie de le faire, c'est juste la fin du premier chapitre de l'histoire dont je n'ai pas encore trouvé le nom.
Stay tuned, comme disent les anglais, restez à l'écoute, si j'ai pas trop la flemme j'essaierai encore de vous raconter les futures histoires d'Hiva Oa, à commencer peut-être, dans une dizaine de jours, par un petit voyage ... sur la Costa Brava !!! Oui je sais j'en viens, mais cette fois je n'y retournerai pas seul !

1 commentaire:

  1. La photo des deux poilus se serrant l'un contre l'autre est bien sûr révoltante, mais comme comme ils ont l'un et l'autre de bonnes trognes de marins burinées par les embruns on mettra ça sur le compte d'un moment d'égarement....Cricriboutin

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